Danganronpa Trigger Happy Havoc [Vita]

Grâce à des façons de jouer innovantes et à l’arrivée du public casual, le jeu d’aventure console a connu un nouvel essor lors de la dernière génération de consoles. Des séries comme Ace Attorney, Hotel Dusk, Professeur Layton ou Zero Escape ont contribué à la renommée de ce genre. À l’époque, Spike a aussi apporté sa pierre à l’édifice en développant Danganronpa 1 & 2 sur PSP… Malheureusement, uniquement au Japon. Après avoir fusionné avec Chunsoft, Spike va faire un peu comme Capcom et “remaker” ses deux jeux sur la nouvelle Playstation Vita en lui faisant profiter d’une sortie à l’international, l’occasion pour le reste du monde de découvrir cette série déjà extrêmement populaire dans son pays d’origine. Fleurant du coté de Ace Attorney, Battle Royale, Persona et de 999, Danganronpa est un jeu d’aventure de type policier et horreur, nous allons maintenant découvrir ce qu’il vaut.

À noter pour les personnes voulant se faire le jeu original sur PSP qu’un patch traduisant le jeu entièrement en anglais existe. Le remake Vita est très proche de la version PSP, seuls changements : graphismes adaptés à la plus grande résolution de l’écran, utilisation des écrans tactiles anecdotiques et ajout du “School mode” dont je parlerai à la fin de l’article.

L’académie Hope’s Peak est une des meilleures universités au monde, on dit qu’une fois diplômés, leurs étudiants n’ont plus aucun problème pour chercher du travail et subvenir décemment à leurs besoins. Cette éducation a un coût et il est impossible d’y accéder de manière spontanée. Pour rejoindre l’école, il faut être un étudiant excellant dans une spécialité et avoir la chance d’être recruté par l’école. Makoto Naegi est un jeune homme parfaitement banal et ne se distinguant de la masse dans aucun domaine. Suite à une loterie organisée par l’école, il est intégré en tant qu'“Ultimate Lucky Student” (ou élève le plus chanceux). Sur le chemin de l’école, il tombe dans les pommes et se réveille quelque temps plus tard avec tous ses petits camarades, prisonniers de l’établissement scolaire.

Voici une image représentant tous les étudiants et vous permettant d’admirer le chara design du jeu. Chacun d’eux bénéficie d’un titre indiquant dans quel domaine il est le meilleur. Ainsi Sayaka, l'“Ultimate Pop Sensation” est la meilleure chanteuse pop au monde, Celeste est l'“Ultimate Gambler” donc la meilleure parieuse au monde et ainsi de suite.

Perso Danganronpa


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Mais continuons notre résumé, le proviseur de l’établissement est un petit ours étrange nommé “Monokuma” qui souhaite que ses étudiants se livrent à un petit jeu les voyants s’entretuer. Ce jeu comporte des règles ainsi si un élève souhaite décrocher son diplôme et sortir de l’université, il doit tuer l’un de ses camarades sans se faire prendre. Toutes les découvertes de corps sont suivi de phases d’investigation puis d’un tribunal dont l’issue est de voter contre la personne que l’on pense coupable. Dans le cas où le véritable coupable est démasqué, il est exécuté à mort et le jeu continue, dans le cas contraire, le meurtrier est diplômé et tous ses petits camarades sont exécutés.
Chaque procès se conclut alors par une vidéo où on voit le coupable se faire exécuter. Ces exécutions sont souvent très drôles et ont toujours pour thématique le talent du condamné, par exemple un Ultimate agriculteur se ferait sûrement piétiner par un troupeau de vaches, serait conduit dans un abattoir et finirait en barquette dans un super marché.

Le chara design est très réussi comme vous pouvez le voir, les contours des pupilles des personnages sont marqués alors que leur intérieur n’est pas visible, les traits se veulent plutôt réalistes avec les muscles clairement représentés. Les personnages sont tous extrêmement différents les uns des autres et surexagérés, devenant parfois de véritables caricatures, tant au niveau de leur design que de leur personnalité. Ils sont tous extrêmement travaillés, subissent de vraies évolutions au fur et à mesure de l’histoire et ils cachent tous plus ou moins des secrets qui accentuent leurs singularités.


Alors que le jeu avance, les personnages vont rapidement se liguer contre le mastermind derrière cette machination et tenter de découvrir la vérité et un moyen de sortir. Bien sûr, Monokuma ne va pas l’entendre de cette oreille et va offrir des “motifs” à ses élèves pour qu’ils participent à son jeu morbide, cela pouvant aller de la récompense financière à l’attaque des proches des élèves. A chaque fois qu’une affaire est terminée, on débloque de nouvelles parties de l’école à explorer, ce qui permet d’en apprendre un peu plus sur l’académie Hope’s Peak.


L’histoire donne donc une grande importance aux relations qu’entretiennent des individus au sein d’un groupe ainsi qu’à leurs façons de se comporter face à des situations extrêmes et à comment leurs actions répercutent sur le groupe. En écriture de scénarios, il est conseillé d’utiliser des personnages aussi différents que possible pour pouvoir en sortir des choses intéressantes lors de confrontations ou de collaborations (regarder tous les duos de personnages qui peuvent exister par exemple), ici ce principe est utilisé à la puissance 10.
Dans l’ensemble, le scénario est très bon et se renouvelle sans cesse, on suit chacun des chapitres, ou affaires, avec plaisir. La seule critique que je pourrais en faire est que le jeu subit une perte de rythme après le chapitre 2, rien de dramatique le jeu reste toujours très bon et l’histoire devient de plus en plus intéressante à mesure que l’on avance mais le contraste entre le chapitre 2 et 3 est assez fort pour qu’une petite déception se dessine et marque le joueur pendant le milieu d’aventure. Sans trop m’étendre là-dessus, la dernière partie du jeu est géniale et montre à quel point le scénario est bien construit. Ce dernier chapitre nous propose également de ressentir le désespoir le plus absolu, la grande thématique de la série étant l’affrontement entre l’espoir (hope) et le désespoir (despair).

La durée de vie est excellente pour un jeu de ce style, 20h semble être une durée de vie minimum pour parcourir le jeu, compter le double en prenant votre temps. La difficulté est très correcte, j’irais même jusqu’à dire qu’elle est idéale. J’ai trouvé que des révélations étaient parfois un peu téléphonées par rapport à un Ace Attorney, mais ça reste assez correct et vraisemblable et l’esprit d’analyse est vraiment récompensé. Si les débuts de procès n’apportent pas de grandes surprises, les retournements de situations et révélations se multiplient par la suite et le coupable que l’on devinait au début ne sont rarement que temporaire.

Sang Danganronpa

Sang Danganronpa

Première image : Dans Danganronpa, le sang est rose fluo. Ce n’est pas de la censure mais un parti pris assumé, sûrement pour édulcorer l’horreur sans la masquer.

Les visual novel sortant du Japon disposent souvent d’un gameplay très fourni et Danganronpa disposent d’un des gameplay les plus fournis du genre.
Les affaires se décomposent en plusieurs parties. On suit d’abord la “vie de tous les jours” des étudiants. Pour accroître l’immersion, le joueur doit se déplacer à la manière d’un Doom-like dans une école entièrement modélisée en 3D. La réalisation technique n’est pas exceptionnelle sur Vita mais acceptable pour une PSP. A contrario, les salles s’explorent à la manière d’un point’n click. Les personnages sont représentés par des sprites 2D très léchés(et non tronqués) qui contrastent avec l’environnement 3D dans lequel ils évoluent. À travers le personnage d’Hifumi, le jeu prend clairement le parti des jeux 2D et il y a beaucoup de références aux jeux rétro, avec les interfaces du jeu notamment.

Chose intéressante c’est que cela permet d’avoir une vraie mise en scène cinématographique lors des procès (qui deviendra de plus en plus importante au fur et à mesure des épisodes) tout en gardant toute la beauté des sprites 2D. La série Ace Attorney lorsqu’elle était toute en 2D possédait une très bonne mise en scène mais qui était très limitée, en effet chaque nouveau mouvement de caméra demanderait de redessiner entièrement de nouvelles animations. Et lorsque celle-ci est passé en 3D, même si le cel shading rend plutôt bien il faut avouer que celui-ci ne pourra jamais faire ce que les visual novel 2D peuvent faire de mieux en matière de beauté plastique et que c’était plus beau avant. Le seul inconvénient de la formule Danganronpa vient des décors qui sont en 3D et qui pourraient donc être plus beau, cependant étant donné qu’il s’agit d’un visual novel dont le principal intérêt n’est pas contemplatif mais d’ordre social, c’est un inconvénient vraiment très mineur.




Pour “détendre l’atmosphère” lors de situations tendues, Monokuma est toujours là pour véhiculer beaucoup d’humour noir de façon sarcastique et enfantine.

À certains moments, le jeu offrira des moments de “temps libres”. Durant ces phases, le joueur pourra choisir de passer du temps avec un des personnages du jeu comme dans un Persona. En offrant un cadeau et en répondant correctement à un quiz, le joueur pourra accroître ses liens relationnels avec le personnage invité. C’est d’abord quelque chose de très intéressant narrativement puisque ça enrichit le background des personnages mais c’est aussi intéressant d’un point de vue du gameplay puisque cela permet de débloquer des techniques utilisables durant les procès qui servent par exemple à augmenter votre influence (votre vie), réduire le temps de rechargement des arguments ou augmenter la vitesse de rechargement de la barre de concentration qui sert à ralentir le temps.

Sang Danganronpa

Sang Danganronpa

Première image : Objection !

Après la découverte d’un corps, le jeu bascule en mode investigation, ce qui voit mener le joueur à la recherche d’indices et de preuves.
Le tribunal s’enchaîne ensuite. C’est le coeur du jeu, celui-ci se veut très dynamique et beaucoup plus interactif que ceux d’Ace Attorney, cela se traduit par beaucoup de phases de jeux très variés, certaines sont très inventives et très complètes mais d’autres ont une sensation de phases accessoires ou annexes, un peu comme les QTE qui servent à illustrer les cinématiques de certains jeux. L’ambiance n’est ni supérieure, ni inférieur à celle d’Ace Attorney, elle se veut différente. Les procès se veulent moins épiques mais sont aussi prenants et très dynamiques grâce à la mise en scène et aux très bons jeux de caméras. Les musiques, presque mystiques apportent une touche d’ésotérisme aux procès. Les musiques qui représentent les scènes de climax pour chacun des deux jeux : Cornered (Ace Attorney) et Climax Return (Danganronpa) sont une parfaite représentation de l’ambiance des phases de tribunal au sein des deux titres.


Nous allons passer en revue quelques phases de jeu des procès :
Celle qui revient le plus souvent est le Non-Stop Debate. Durant celle-ci, les différents personnages vont parler à tour de rôle et en temps réel, il vous faudra charger votre chargeur avec un argument ou une preuve spécifique et tirer sur une partie précise d’un des textes pour remporter le débat. L’idée est vraiment ingénieuse puisque cela simule un véritable débat, un peu à l’image des contre interrogatoires d’Ace Attorney mais en temps réel. Les développeurs ont même poussé la chose jusqu’à prendre en compte toutes les réactions des personnages autours qui se manifestent sur l’écran par des courtes phrases parasites de couleurs, les deux écrans tactiles de la PS Vita peuvent être utilisés pour les détruire.


Une autre phase de jeu est le Hangman’s gambit. Elle consiste à deviner un mot dont quelques lettres sont dévoilées, toujours de manière très dynamique. Ces phases sont parfois inutiles parfois intéressantes, rien d’extraordinaire dans le principe dans tous les cas.


En fin de procès, les accusés se mettront parfois à péter des câbles et ne vous écouteront plus, le Bullet Time Battle intervient alors et consiste en un mini-jeu de… rythme. Oui, je sais ça fait bizarre dis comme ça mais c’est en fait plutôt bien trouvé. Pour pouvoir casser ses arguments vides de sens, il faudra se caler sur une musique de fond en appuyant sur une des touches en rythme, chacune d’elles étant associée à une action : viser, tirer ou recharger. À l’issue de cette “bataille”, il faudra tirer le bon argument pour faire taire le présumé coupable.
Il arrive aussi que le tribunal comporte quelques quiz.


Quoi qu’il arrive, un tribunal se termine toujours par un Closing argument (ou reconstitution du meurtre). Celle-ci se fait par le biais d’un comics ou d’un manga où il manque certaines cases, c’est au joueur d’arranger les différentes pièces pour compléter les trous et obtenir un récit cohérent. La reconstitution met un terme au procès et est très prenante, elle en doit beaucoup aux deux musiques : Climax Reasoning et Climax Return déjà évoquée plus tôt.
À noter que le jeu comporte plusieurs modes de difficulté prenant effet lors des procès. Je déconseille vivement la difficulté facile qui ampute le jeu de certaines mécaniques de gameplay, si vous voulez un challenge décent, je conseille la difficulté difficile qui réduit le temps imparti à quelque chose de décent (en normal vous ne tomberez JAMAIS à court de temps) et augmente le nombre de White noise et de preuve potentielles à présenter. Dans tous les cas, la difficulté est modifiable à tout moment via le menu Chapter select.


La version Vita comporte également le School mode, un mode exclusif qui se débloque une fois le jeu terminé. Il consiste en la fusion improbable entre un jeu de gestion et un jeu de drague très light, l’histoire se déroulant dans une dimension alternative. Je ne vais pas trop rentrer dans les détails, la partie gestion est très intéressante et la partie dating sim permet d’obtenir une fin, parfois très plaisante, pour chacun des personnages et permet d’enrichir encore leurs background. Le mode ajoute encore à une durée de vie qui n’en avait pas besoin.

Je termine sur la partie sonore qui a déjà été traité plus ou moins en partie. Les musiques sont, pour la plupart des musiques d’ambiance, c’est-à-dire qu’elles sont seulement faites pour accompagner les lieux où elles sont jouées et pas forcément pour être appréciées en dehors du jeu, cependant attention, c’est de la musique d’ambiance haut de gamme, qu’on écoute un nombre incalculable de fois et qui arrive parfois à être mémorable, en voici quelques exemples : Beautiful Days, Beautiful Dead (spécialement à partir de 45s), DISTRUST, BOX 15 (investigation theme), BOX 16 (2nd investigation theme), New World Order (remix plus épique de Climax Resoning qui ferait presque office de main theme au jeu). Les musiques de procès sont aussi de très bonnes factures, elles se veulent électro, parfois un peu rétro, l’apport de voix rend le tout très mystique, en voici d’autres exemples : Discussion -HEAT UP-, M.T.B., Mr. Monokuma’s Tutoring, Trial Underground.
Le jeu est entièrement doublé et il est possible de choisir entre le doublage anglais et japonais. Les voix japonaises sont justes parfaites, comme d’habitude, on reconnaît quelques doubleurs pros comme celui de Mondo qui a doublé un nombre incalculable d’animé japonais.
Il comporte également pas mal de bruitages accentuant les réactions des personnages, comme c’est le cas dans les Ace Attorney.


L’heure de la sentence a sonné. Si Danganronpa est extrêmement alléchant de par son concept et son univers, il est loin de décevoir. Le chara design et les personnages qui peuplent le jeu sont nombreux, extrêmement variés, travaillés et, en un mot comme en cent, extrêmement réussis. Le scénario est vraiment bien construit, comporte son lot de surprise et est toujours très prenant le long des 20 à 30 heures que compte le jeu. Le gameplay est extrêmement complet pour un jeu de ce genre, si bien qu’on tend plus vers le jeu d’aventure que vers le visual novel et qu’on tend plus vers le véritable jeu vidéo que vers la fiction littéraire. Si le gros du jeu consiste en la résolution d’affaires policières et a l’assistance de tribunaux, le titre s’éloigne beaucoup d’Ace Attorney grâce à une ambiance bien différente et des mécaniques de gameplay beaucoup plus dynamiques, on n’a jamais l’impression de se retrouver devant le hit de Capcom. Seul bémol pour le jeu, quelques problèmes de rythme qui se manifestent au premier tiers de l’aventure. En bref, Danganronpa est extrêmement recommandé.

Développeur : Spike
Date de sortie : 2014 (2010 sur PSP au Japon)

Bonus : Danganronpa The Animation (2013)

L’adaptation en anime est extrêmement fidèle. Elle va vraiment très très loin dans la reprise. Ça reprend bien sûr les doublages, les musiques et le style graphique quasiment à l’identique. Mais ça va même jusqu’à reprendre les poses que font les personnages, toutes les CG et vidéos qui ont été refaites au plan près, je suspecte même que les vidéos d’exécution aient été directement extraites du jeu tant les changements sont indiscernables.
Et ça va jusqu’à copier aussi les interfaces et éléments de gameplay comme les balles que tire Makoto sur les répliques suspecte. Cependant copier les éléments de gameplay ne fera plaisir qu’à ceux qui se sont déjà fait le jeu et je pense que ça peut gêner les autres.
Donc on peut être vraiment content de l’adaptation mais on peut aussi regretter le fait que l’anime apporte peu de choses. L’exception est pour moi le dernier épisode où la mise en scène est encore plus accentuée par rapport au jeu et qui donc apporte vraiment quelque chose.


Autre problème, le format en 13 épisodes de 20 minutes. C’est légèrement insuffisant. Les créateurs de l’anime ont fait du bon boulot parce qu’on a absolument tous les événements importants de Danganronpa 1, qu’ils soient essentiels à la compréhension ou pas. Mais on a quand même l’impression quand on voit l’anime que les créateurs étaient pris par le temps, les révélations se déroulent trop vite ce qui porte atteinte à leur crédibilité.
Il manque également les rendez-vous avec les élèves qui permettent d’en connaitre plus sur leur background (c’est ce qui doit donner l’impression que les personnages sont survolés, à la fin de l’anime, j’avais totalement oublié que Yasuhiro était médium et que Toko était écrivaine), les Monokuma Theater bien WTF et la bad ending (totalement absente).
Il manque aussi l’histoire alternative du School Mode du remake mais ça a été fait après l’anime et ça n’a pas énormément d’intérêt.

Dernier problème, le fait que ce soit une adaptation en anime. Bien sûr, on perd toute forme de ludisme et d’interaction et Danganronpa c’est un visual novel qui a un gameplay extrêmement prononcé.
Déjà, il s’agit d’une histoire policière, donc avec beaucoup de mystères, révélations et rebondissements. Contrairement à un Professeur Layton où on est totalement passif dans la résolution de l’intrigue, dans un Ace Attorney ou dans un Danganronpa c’est le joueur qui est moteur de son élucidation. Et c’est une énorme différence, c’est vraiment jouissif quand on arrive à démasquer les coupables et trouver la vérité. On est aussi beaucoup plus impliqué dans le jeu, en regardant l’anime je me foutais totalement des heures ou des lieux durant lesquels se passaient les événements des crimes par exemple, alors que dans le jeu on est obligé de faire attention au moindre détail.


Pour les mini-jeux, je ne vais pas vous répéter leur principe mais le Non-Stop Debate et les phases de Closing argument sont véritablement un manque par rapport au jeu.

Ensuite, on loupe également tous ce qui est propre à l’interaction. Le simple fait de se balader dans l’école pour progresser. L’accent qui est encore plus mis sur la 2D avec le fait que les personnages soient tous représentés par des sprites en 2D dans le jeu. La progression par interfaces et menus. Le fait (extrêmement important) que les musiques puissent s’exprimer pleinement car c’est le joueur qui est moteur de l’avancement du jeu (par le simple fait d’appuyer sur un bouton pour passer les textes).
Tout cela a un impact sur l’ambiance qui ne marque pas de la même façon en faisant le jeu ou l’anime. J’ajouterai qu’un paquet de musique m’ont marqué dans le jeu alors que dans l’anime ça va tellement vite qu’on ne doit pas en retenir une seule.


Mais… Tous ces défauts sont presque anecdotiques en fait. Clairement si une personne est assez motivée, je lui conseillerais de faire le jeu plutôt que de voir l’anime. Mais si elle ne veut pas se prendre la tête l’anime est suffisant.
Pour quelqu’un s’étant déjà fait le jeu, l’anime est dispensable bien qu’il soit très court et qu’il ne demande donc pas beaucoup d’implications, j’en retiendrai essentiellement le dernier épisode.
Pour quelqu’un s’étant déjà fait l’anime, il faut déjà savoir qu’elle s’est spoilé entièrement le jeu, déjà c’est très pénalisant de connaitre toute l’histoire dans ce genre de jeu mais en plus elle s’est gâché une bonne partie du jeu : toutes les CG, vidéos, personnages (avec leurs poses associées), … Clairement elle ne retirera pas grand-chose de nouveau du jeu et elle ne pourra même pas profiter des séquences de jeu vu qu’elle connaîtra déjà tout le déroulement de l’histoire.
Bref, pour quelqu’un s’étant déjà fait l’anime, je conseillerai de faire peut-être un chapitre du jeu (pour voir tout ce qu’il propose d’inédit) et puis de passer au 2 qui est un véritable chef-d’oeuvre du genre. À moins d’être vraiment vraiment fan et de ne pas avoir peur de s’investir dans un assez long visual novel en anglais.
Dans tous les cas, les créateurs ont fait un super boulot sur cette adaptation, on sent bien qu’ils connaissaient le jeu sur le bout des doigts et ils ont vraiment mis les moyens pour être le plus fidèle possible, bravo à eux. L’anime est extrêmement populaire et est peut-être responsable d’une partie du succès de la série.