Me & My Katamari [PSP]
Après le succès des deux premiers opus, Namco décide de porter sa franchise sur console portable, pour thème il décide de prendre les vacances, summer time pour les Katamari !
Katamari fait partie de ces rares jeux ovnis qui ne sont pas forcement étranges de par leur concept mais aussi par tout ce qui englobe l’univers, la narration ou tout ce qui l’entoure.
Si vous ne connaissez pas le principe il s’agit de pousser une boule accrochant tout ce qu’elle touche (le Katamari). De plus en plus de choses vont s’accrocher au Katamari et le faire grandir. L’objectif est donc en un temps limité de le faire grandir jusqu’à ce qu’il atteigne au moins la taille exigée (celle-ci peut varier de quelques centimètres jusqu’à plusieurs centaines de mètres). Là d’où le jeu tire tout son potentiel comique, c’est d’abord du point de départ du Katamari, qui peut se trouver n’importe où, dans une chambre, une ville, un zoo, etc. Mais les objets placés en surabondance dans les niveaux pour faire grossir le Katamari remplissent également le même rôle. On peut aussi bien coller des animaux, des êtres humains ou autres créatures fabuleuses. Les êtres à engluer ont l’air peu concernés par le fait de voir passer une gigantesque boule collant tout sur son passage et poussée par un petit bonhomme à la tête cylindrique, peu concernés également de vivre dans un monde en bordel échappant à toute rationalité (cf. les situations totalement improbables qu’on rencontre dans le jeu). On baigne donc ici dans le plus grand absurde Japonais, et encore, je n’ai pas parlé de la trame de fond avec tout ce qui entoure le roi du cosmos ou de toute sa petite famille royale.
D’ailleurs la progression du scénario n’est pas d’une grande importance ici, si We Love Katamari avait un scénario plutôt poussé avec l’enfance du roi, ici ça se résume au fait que la famille royale prend des vacances du côté des atolls et que les animaux du coin vont demander de l’aide au prince pour qu’il leur construise non plus des planètes mais des îles.
Au niveau des nouveautés on retrouve un nouveau mode : le mode Eternal qui permet de parcourir les niveaux sans limite de temps, vous arrêtez quand vous voulez mais sachez que vos records ne seront pas pris en compte (ce mode servant principalement à l’obtention des collectables). On aurait pu se poser des questions au niveau du gameplay car la PSP ne possède pas deux sticks mais ça se manie encore très bien même si les accélérations et particulièrement les demi-tours sont bien moins aisés à utiliser qu’auparavant. Le mode multijoueur permet, quant à lui, de comparer ses îles ou de se battre en versus jusqu’à quatre joueurs ! Rayon nouveautés un peu anecdotiques il est maintenant possible de tourner plus et moins rapidement qu’auparavant autour du Katamari grâce à l’appui sur les touches L ou R, et également de prendre des photos que l’on pourra enregistrer sur le memory stick.
Côté musiques, si on pense tout de suite au très bon “Katamari on the Funk” (reprise funky de “Katamari On The Swing”), on retiendra aussi quelques nouveaux thèmes mémorables comme “Lonely Rolling Star”, “Que Sera Sera”, “Gin & Tonic & Red Roses” ou encore “Katamari Mambo”, tout cela en conservant une fois de plus tous les thèmes des anciens épisodes ! On peut aussi choisir celle que l’on veut écouter à chaque niveau/portion de niveau ou laisser celle jouée par défaut, c’est donc un régal de côté-ci.
Le problème du jeu c’est que si la PSP arrive bien à exploiter ses capacités pour assurer des performances convenables au jeu, ça ne semble pas être la même chose du côté du contenu. Finalement il y a peu de niveaux, trop peu de niveaux, et pour assurer une bonne durée de vie les développeurs se sont sentis obligés de nous faire retraverser les mêmes niveaux à différents moments de la journée. La durée de vie théorique est comme toujours assurée par la collecte de toutes les choses attrapables consignées dans un livre, de tous les personnages et cadeaux (servant à personnaliser notre personnage) ou du scoring avec à chaque fois le défi d’obtenir le plus gros Katamari.
Et dernière petite spécificité, le jeu bien que sorti en Europe n’a pas bénéficié d’une traduction française (certainement à cause des ventes décevantes de We Love Katamari qui avait lui été entièrement traduit), le jeu reste cependant parfaitement jouable, la seule narration dans le jeu est celle du roi et de ses longues tirades qui n’ont de toute façon pas beaucoup de sens, c’est par contre un peu dommage pour le registre des objets qui contient, comme avant, une description de chaque objet parfois assez comique.
Me & My Katamari est donc une presque réussite, sa redondance et son manque de nouveautés pourront rebuter les moins fans déjà initiés mais il n’en conserve pas moins tous les ingrédients de la série et peut donc être considéré comme un vrai Katamari.
Date de sortie: 2006
Article publié originellement sur Gamekult le 04/10/2012