Rhythm Tengoku [GBA]
Après qu'Oendan soit sorti, il était temps de lancer une réponse sur GBA made in Nintendo, c’est la team Wario Ware qui s’y colle et Nintendo nous sort ici le tout dernier jeu de sa nomade 32 bits, et quel jeu !
Wario Ware Twisted n’étant pas sorti dans nos contrées et Rhythm Tengoku sortant en toute toute fin de vie de la console, il ne semblait pas question de prendre le temps de le traduire et de le sortir ailleurs, heureusement le jeu est tellement intuitif qu’il est possible de le terminer entièrement sans connaitre une bribe de Japonais, ouf.
Le jeu du samouraï dont l’objectif est de découper des tengus est un des plus fun
Le jeu est donc un jeu de rythme complètement barré à la sauce Wario Ware, une fois fini la phase de lancement pour déterminer votre rythme, on est lancé avec un seul mini-jeu à jouer, pour débloquer le mini-jeu suivant il faudra obtenir au moins un classement passable dans le jeu précédent ce qui oblige à atteindre une certaine maîtrise pour tous les jeux, une fois complété cinq niveaux, un niveau mix des cinq mini-jeux précédents enchaînant les phases au fur et à mesure se débloque, une fois le mix maîtrisé on débloque une nouvelle colonne de jeux et c’est reparti.
Le jeu de claquettes avec les singes est extrêmement prenant
Les mini-jeux se jouent avec la croix directionnelle et les boutons A et B. Si un certain nombre de jeux se joueront avec seulement le bouton A (ce qui est toutefois normal vu que l’on a affaire à un jeu de rythme) certains se payeront le luxe d’utiliser tous les boutons utilisables. Les jeux sont extrêmement intuitifs et on ne sera jamais perdus même sans comprendre les instructions données en japonais.
Les jeux sont parfois complètement barrés et décalés, arracher les poils d’un oignon avec une pince a épiler, faire faire une marche militaire à des vieux dans des costumes de lapin, faire sauter en rythme un lapin sur des baleines et des tortues de mer ou d’autres jeux dont j’aurais du mal a expliquer le principe, on retrouve aussi des jeux au contexte très simpliste mais toujours très décalés.
Ici on doit épiler des oignons, parfois des betteraves et d’autres légumes, difficile à croire mais il y a encore plus débile
Mais l’endroit où le jeu tire sa plus grande force c’est dans son essence même : le rythme, les musiques à suivre, les bruitages, les nombreuses voix que l’on retrouve dans les jeux que ce soit des chansons ou des karaokés, la réalisation qui donne des temps forts à certains mini-jeux, etc. tout cela produit des jeux incroyablement entraînants et bien fichus, si Wario Ware utilisait déjà certains de ces artifices cela restait restreint dans l’utilisation des mini-jeux, ici tout le potentiel rythmique est utilisé.
Le mix 5 est vraiment excellent, en fond joue une superbe chanson (“WISH ~Kimi wo Matenakute~"), les niveaux joués précédemment sont entièrement relookés et le mix avance au fur et à mesure comme si c’était un clip (texte référentiel, générique de fin, etc.), on oublierait presque qu’on est sur une simple GBA
Le jeu est bien dosé niveau difficulté, certains mini-jeux devront être rejoués une quinzaine de fois pour obtenir la mention passable et ainsi progresser. Une fois un mini-jeu fini on peut obtenir 3 rangs (avec plus ou moins de nuances mais cela n’affecte rien) : Médiocre, Passable puis Excellent, il faudra obtenir une très bonne maîtrise d’un mini-jeu pour obtenir son statut Excellent. Une fois atteint ce rang on débloque la médaille pour le mini-jeu joué. Aléatoirement lors du jeu, un diplôme pourra apparaître au hasard sur un mini-jeu sur lequel on aura déjà obtenu une médaille, il faudra alors réussir le mini-jeu en ne faisant absolument aucune erreur, autant dire que l’obtention de tous les diplômes est à réserver aux plus acharnés qui n’auront eux rien à redire sur la difficulté et la durée de vie du jeu. À noter qu’au fur et à mesure de l’obtention des médailles, des mini-jeux annexes comme ceux des Wario Ware seront débloqués. L’obtention des médailles permet aussi de se distraire même quand on est bloqués.
Les deux karaokés ont été une véritable torture pour moi
Le seul défaut que je donnerais est que le jeu souffre d’un très léger manque de contenu et les deux colonnes que l’on débloque après la fin du jeu sont constituées de reprises d’autres jeux (bien qu’étant de très bonnes reprises et apportant réellement quelque chose à l’ensemble) mais bon, après avoir passé quinze heures sur le jeu c’est peut être compréhensible. Selon le rang obtenu on a droit à des images comiques en rapport avec les personnages ou le niveau, c’est ici le seul élément de scénario vu que le jeu en semble dépourvu (et ça aurait été bien difficile de faire autrement).
La musique de ce niveau est sublime
Prenant, décalé, addictif, extrêmement entraînant, Rhythm Tengoku est une véritable raison à l’import, Nintendo donne ici le dernier titre à la GBA et en même temps un de ses meilleurs hits.
EDIT : À noter que les suites sont, elles, sorties en Europe. Elles ont pour noms Rhythm Paradise (sur DS) et Beat the Beat Rhythm Paradise (sur Wii).
Date de sortie: 2006
Article publié originellement sur Gamekult le 16/03/2012